C'était il y a 2 ans.
A l'époque, je cherchais du boulot car il fallait que je puisse résoudre le problème
de mon loyer.
Je m'étais fait arnaquée par les recruteurs d'une grande société qui, pour m'
embaucher, m'avait promis monts et merveilles et surtout une bonne paie, pour
diriger une équipe de vendeurs sur un de leur point de vente parisien.
Du coup, j'avais démissionnée dans l'urgence de mon ancien job, afin de pouvoir
effectuer mon mois de préavis tranquillement.
Malheureusement, le mois suivant, aux journées de formation, nous étions plus
d'unes à déchanter.
En effet, ils avaient démarchés plusieurs femmes pour leur proposer la même chose
quà moi.
Et au bout d'une journée, j'avais compris que je m'étais fais avoir par ces recruteurs
sans scrupules, qui venaient de me faire demissionner pour du vent.
Les émoluments ne correspondaient absolument pas à ce qu'ils avaient annoncés,
leur magasin était à l'opposé de mon domicile et le temps de travail ne me
convenait pas du tout.
En bref, tout ce qu'ils avaient dit pour nous vendre leur sauce était faux.
Je m'en voulais d'avoir été si hatîve pour m'engager dans cette histoire.
J'étais, maintenant, obligée de faire machine arrière et d'essayer de retrouver mon
ancien poste.
Cela ne serait pas aisé car l'entente avec mon ancienne directrice de magasin n'était
pas des plus cordiale, nous nous supportions juste parce que nous travaillions
ensemble.
Le lendemain, après une nuit durant laquelle j'avais peu dormi, car beaucoup de
questions conçernant ma situation m'étaient venues à l'esprit, je me décidais à la
rappeler.
Je lui expliquais ma délicate position et, à mon grand étonnement, elle accepta sans
une remarque, ce qui n'était pas son genre, de me donner rendez-vous pour le jour
suivant, en fin de journée.
Pensant que tout allait rentrer dans l'ordre rapidement, je m'efforçais de préparer au
mieux ce que j'allais dire à ce rendez-vous.
Je peaufinais toutes les reponses à ses éventuelles questions pièges, car je sais
qu'elle ne me ferait aucun cadeaux.
Comme je connaissais un peu son mode de fonctionnement après un an et demi de
"vie commune", je tentais d'anticiper et de prévoir tout ce qu'elle pourrait me
balançer pour me destabiliser.
Le jour venu, je me présentais à elle, un peu en avance.
Il n'y avait personne dans le magasin pendant cette période de faible activité, hormis
la directrice et la vendeuse.
Elle clotura la caisse et libéra cette dernière. Elle m'invita à monter à l'étage.